Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
|| Mirrorcle World ||
Visiteurs
Depuis la création 360 412
24 avril 2018

The hate U give - La haine qu'on donne de Angie Thomas

the-hate-u-give-990955

  • Nom: The hate U give - La haine qu'on donne de Angie Thomas
  • Lu en: français
  • Pages: 496 pages
  • Sorti le: 12 avril 2018
  • Editeur: Nathan
  • VO: paru sous le nom The hate U give le 28 février 2017
  • Tome Unique

Starr a 16 ans, elle est noire et vit dans un quartier difficile, rythmé par les guerres de gangs, la drogue et les descentes de police. Tous les jours, elle rejoint son lycée blanc situé dans une banlieue chic; tous les jours , elle fait le grand écart entre ses deux vies, ses deux mondes. Mais tout vole en éclats le soir où son ai d'enfance Khalil est tué. Sous ses yeux, de trois balles dans le dos. Par un policier trop nerveux. Starr est la seule témoin. Et tandis que son quartier s'embrase, tandis que la police cherche à enterrer l'affaire, tandis que les gangs font pression sur elle pour qu'elle se taise, Starr va apprendre à surmonter son deuil et sa colère; et à redresser la tête.

114149306

Depuis le temps qu'on en parle, je ne pouvais plus tarder ma lecture de The Hate U Give et je savais que ce roman allait être une claque même si ce n'est pas un coup de coeur. The Hate U Give est un roman poignant et touchant, qui fait réfléchir sur un sujet malheureusement trop souvent d'actualité : la fusillade par un policier blanc d'un jeune noir.

Il dénonce ainsi le racisme, la violence policière, les abus et les contrôles musclés des autorités, le délit de faciès, les minorités et les quartiers dans lesquels elles sont parquées, les privilèges des Blancs, les injustices faites aux Noirs et les préjugés des uns contre les autres. Il n'y a pas de parti pris, ni au niveau des agents de police, ni pour les Noirs, ni pour les Blancs... mais l'accent est mis sur l'injustice subie par les noirs et comment les préjugés provoquent des drames. Pas de manichéisme donc, mais surtout une critique subtile, nuancée des deux points de vue.

Car ce roman commence d'abord par un drame et une intensité dramatique qui va peser tout le long du parcours psychologique et initiatique de Starr qui assiste impuissante, terrorisée à l'assassinat de son ami Khalil par un policier paniqué. C'est bien le stress et la nervosité et le fait de craindre à tort qu'un gamin de 16 ans puisse vous agresser qui provoque les trois tirs dans le dos du garçon.

Forcément un jeune Noir est un dealer dans le quartier de Starr!! Alors je ne vais pas revenir sur l'intrigue : Starr va être confrontée à l'interrogatoire de la police, va devoir affronter la vaste mascarade lancée par les autorités et les medias pour défendre leur collègue tandis que du côté des quartiers noirs, la colère gronde, les émeutes s'accentuent.

Starr au milieu de tout ça, est une victime elle aussi et elle va devoir trouver la force de parler, trouver le courage de faire ce qui est juste, apprendre à gérer sa peur et son chagrin. Il faut oser lever la voix, témoigner, donner son opinion et se battre contre les injustices, à sa modeste échelle, avec l'impact qu'elle a. J'ai été révolté, en colère contre certains propos complètement stupides, contre ses fausses déductions qui conduisent aux mauvaises manières de penser.

Puis il y a les histoires de gangs, de drogue, de territoires... vraiment le monde de Starr n'est pas tendre et ponctué par des scènes violentes. Elle va montrer son courage et parler, malgré la pression de la police, la manipulation des journalistes et la pression des gangs qui ne veulent pas que soient étalées leurs petites magouilles.


En bref, un roman passionnant, lu d'une traite, bouleversant et absolument indispensable, déprimant face à une fin difficile, totalement injuste et réaliste. On bouillonne de rage mais Starr nous apprend à ne pas céder à la haine, à continuer à faire le bien et à rester fidèle à la mémoire de Khalil. Si les personnages sont tous attachants et parfois géniaux (j'ai adoré les parents de Starr, enfin surtout sa mère) j'ai moins aimé le style "oral" des dialogues sur un ton pêchu, familier bien que l'écriture reste addictive et efficace en terme de rythme. Une lecture juste, cruelle, nécessaire et pertinente que tous, adolescents, comme parents et adultes devraient lire.

chronique_lael

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Derniers commentaires
Publicité